Le sommet africain sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique promet beaucoup.
Décidé depuis deux ans et reporté deux fois, le sommet africain sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique se tiendra bel et bien dans la capitale togolaise. En effet du 10 au 15 octobre prochain, sont attendus à Lomé des participants venant de plusieurs pays et qui travailleront à proposer des solutions aux nombreux problèmes liés à l'insécurité maritime.
Le sommet africain sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique ne saurait en aucun cas être un sommet de plus, car les enjeux et les défis sécuritaires auxquels sont confrontés tous les Etats sont bien réels. Face à ces nombreux actes illicites aux conséquences drastiques sur la vie socio-économique et politique des pays, les dirigeants ont pris conscience que l'unification de leurs efforts et actions est nécessaire pour s'attaquer efficacement aux causes profondes du mal. Leur volonté et leur détermination à assurer des conditions de vie meilleure à leurs peuples et le développement de leurs pays les ont emmenés à prendre conscience du danger qui les menace réellement, ainsi que de l’impérieuse nécessité de mobiliser les moyens à leur disposition, même les mers et les océans, pour réaliser leurs objectifs. C'est ce qui a motivé les États africains à prendre la décision à Malabo de tenir, à l’initiative du Togo, une session extraordinaire sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique.
Ainsi, l'on peut comprendre que ce somment sera riche en sujets de réflexions. Durant ces assises, les experts plancheront sur plusieurs préoccupations relatives à l’insécurité maritime marquée par des actes d’agression et de vol à main armée ; ils n'occulteront pas la question des trafics illicites de tout genre qui s'opèrent en mer. La pêche illicite qui met en mal la stabilité des mers et la préservation de l’environnement marin seront également analysées. La coopération régionale et internationale pour la sauvegarde de la sécurité maritime, la mer comme facteur de développement et la question de la migration sont autant de sujets qui seront décortiqués par les experts présents à cette rencontre.
Les problèmes d'insécurité maritime ne sont pas l'affaire d'un seul Etat mais celle de tous les pays reliés les uns aux autres par les océans, d'où le soutien des partenaires bilatéraux et multilatéraux du Togo dans l'organisation de cette importante et historique rencontre.
A quelques jours de la tenue de ce sommet, tout est mis en œuvre à tous les niveaux, pour assurer sa réussite. Du côté de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema, principal point d'entrée et de sortie des délégations étrangères, des dispositions ont été prises par les autorités en vue d'assurer un bon accueil et une bonne gestion des hôtes. A cet effet, il a été organisé, le mercredi 21 septembre 2016, un exercice de simulation afin de permettre à tous les acteurs concernés de tester tout le dispositif d'accueil et de traitement des délégations et d'apporter des réajustements aux éventuels dysfonctionnements relevés.
Sur le plan sécuritaire, le gouvernement a, depuis plusieurs mois, renforcé la sécurité dans la capitale togolaise et dans ses environs. Des séances d'information, d'explication et de sensibilisation sont organisées à l'endroit de la population togolaise dans l'objectif de la mobiliser et de l'impliquer pour la réussite du prochain sommet.
Il faut souligner qu'en accueillant cette conférence de grande portée pour le continent africain, les autorités togolaises ont voulu confirmer leur intérêt et leur engagement pour la cause de l'Afrique dont le présent et le futur leur tiennent beaucoup à cœur.
De leur côté, les populations africaines attentent de ce sommet, des solutions adéquates pour éradiquer les actes criminels qui torpillent leurs efforts pour améliorer leurs conditions de vie. La communauté internationale, qui a apporté son soutien à ce sommet, attend également des résultats concrets. Elle voit en cette rencontre une opportunité pour toute l'Afrique de définir une approche globale de lutte contre la criminalité et la piraterie maritimes.